Mes Années Course
Introduction
J’ai décidé d’écrire cette histoire vécue, plus pour l’ambiance que les
résultats obtenus de ces courses. Né en 1941 fils aîné de Pierre Michel.
« Qui fût d’abord passager de side-car en 1939, ensuite en 50-51
et pilote
en 125cc sur Jonghi. Puis, après en side-car sur 500 Norton, avec
Dagan comme Passager ». Ayant vécu très jeune l’ambiance qui régnait
sur les circuits à cette époque là. Les pilotes m’impressionnaient beaucoup
pour leur audace, car les circuits étaient aménagés pour les circonstances le
W.E dans des villes ou sur des routes, ce qui les rendaient dangereux.
Je ne pensais pas courir un jour en moto, car d’abord mes parents ayant
divorcés, je pensais que c’était incompatible avec la vie de famille. Mais
après avoir divorcé moi-même sans avoir jamais couru, tout était remis en
question. La mécanique de précision m’intéressait beaucoup, et comme les
circonstances s’y prêtaient. C’est l’aventure que représente la préparation
des motos, et l’ambiance qui règne dans le parc des coureurs que j’avais
envie de vivre. Les scores, en ce qui me concerne et vu les moyens dont je
disposai, ne pouvait être ma motivation première.
Ma grand–mère s’étant trouvée veuve pendant que j’étais en Algérie
comme appelé (Guerre d’Algérie), je décidais de vivre avec elle à mon
retour, plutôt que de prendre un appartement puisque qu’elle était seule et
puis, je lui devais bien cela ! Car mon grand-père et elle, s’étaient
beaucoup occupé de moi, de plus ils étaient adorables ! Dans le fond du
jardin il y avait un petit atelier, que mon grand-père avait construit et que
nous pouvions utiliser. Mon frère et moi décidons de nous y installer pour
préparer les motos, l’établi de menuisier pouvait très bien supporter que
nous y fassions de la mécanique. L’outillage dont nous disposions se
résumait en quelques clés, perceuse, ha oui, et un pistolet à peinture
«Volumair ». En 1971 je suis embauché chez Henry Mignot «Racing-
Motorcycle » à Arpajon (91), où travaille Guy Bertrand, Dominique Bréjat,
et Claude Dauphin. Puis en 1972, je rentre au service course d'Eric
Offenstadt, à la "SMAC" avec François Carrera dit (Gari ). Ses nouveaux
emplois m’ont permis des préparations bien plus audacieuses, par la suite,
pour la conception d’un 125cc, à base de 90cc Kawasaki pour le moteur, et
d’un cadre de 50cc Mondial pour la partie cycle. Puis ensuite
professionnellement en ce qui concerne ma carrière de mécanicien moto.
Les préparations
Dans les années 1970 mon frère, Gilles 8 ans et demi plus jeune que moi
est venu vivre chez ma grand-mère, à Alfortville (94) ou je vivais déjà.
Ayant vécu de nombreuses années en Belgique et désirant rencontrer des
amis de son âge. Nous avons retrouvé le frère d’un de mes copains d’école
Marc Troisy et ses amis, qui étaient 10 ans plus jeunes que moi. Son père
Marcel Troisy et le nôtre Pierre Michel, étant d’anciens pilote de course,
nous avions des soirées ou les courses de moto, étaient les principaux
sujets de conversation. L’année précédente nous étions allés voir le G.P de
France au Mans, qui se courrait sur le circuit Bugatti, avec : Agostini
Pasolini Fiton etc. . C’était à l’époque où il y avait surtout des quatre
temps, Ago avait fini premier comme s’était souvent le cas ! Nous allions
souvent voir des courses de moto à Montlhéry (91) Regarder les pilotes
courir était excitant, mais assez frustrant car nous étions passifs, et l’idée
de participer un peu plus me trottait dans la tète.
En lisant la revue «champion » je trouve un article de Jacques Rocca,
qui parlait d’un gonflage de deux temps. Marc Troisy ayant un Flandria
record, il me vient l’idée de lui proposer de le préparer pour courir, l’école
qu’il fréquentait étant près de chez, lui il pouvait y aller à pied. La
proposition lui ayant plus, nous décidons d’attaquer les travaux. Mon frère
Gilles décide d’acheter un cinquante Mondial «jeunes tigres »qu’il prépare,
carburateur Delorto de diamètre 22mm, kit Simonini carénage etc. pendant
l’hiver, plus de sorties pendant un ou deux mois et les petits cinquante sont
prêt. Gilles Husson et Gérard Choucroun passent, pour entendre tourner le
Flandria, sur lequel ils m’ont vu ajuster les lumières du cylindre avec une
lime coudée à 45° et retrempée. Les essais pouvaient commencer, Marcel
nous prête un 1400k Renault, et nous voilà parti en direction de Montlhéry,
le circuit étant loué ce jour la, nous faisons quelques petits essais sur une
route départementale peu fréquenter. Essais concluent !
Les essais suivants ont pu s’effectuer à Montlhéry dans des conditions
normales. Jacques Perrin (Baby-Train) qui avait offert le carénage Altus du
Flandria, était venu supporter notre petite équipe. Gilles qui avait
légèrement chuté au virage du Fay, avait une bulle à changer. J’ai très peu
de souvenirs de cette saison, sauf :
Une anecdote de la course à Trélivan près de Dînant en Bretagne, où
Marc était parti en tête et y était resté pendant un bon tour, avec son
Flandria devant les Kreidler.
Cela avait impressionné Jean Auréal, qui se trouvait avec nous à regarder
la course, et Charles Marandet de lui faire remarquer, que son 50 était
toujours équipé de commandes de vitesses d’origine au guidon. La suite de
cette course ne s’est pas terminé, aussi brillamment en tête !
En fin d’année Marc qui avait pris goût à la compétition me dit : (Thierry
Tchernine vend son Maïco Eram. J’ai envie de lui acheter par ce
qu’avec le Flandria «je jardine » il n’est pas assez dans le coup).
Gilles trouve un cadre de Mondial Record double berceau genre
Featherbed, monte son moteur dedans, et me propose son ancien cadre
«spécial Monneret ».
Comme je venais de divorcer et que j’avais mon fils Joël âgé de 5 ans et
demi a élever, j’avais donc peut de moyens pour préparer même un 50cc.
Pour moi cette proposition était une aubaine, j’accepte avec joie, et me met
à la recherche d’un moteur de mondial que je trouve dans une casse, pour
la modique somme de 100f. (15€)
Le moteur est bloqué mais par bonheur ce n’était qu’un gravier qui,
s’étant coincé dans le volant magnétique.
Il avait cassé la clavette du volant, je le démonte pour le contrôler, et
l’équipe moi aussi d’un KIT Simonini et d’un carburateur Delorto de
22mm, puis, Gérald Garnier me trouve un carénage Derbi compétition-client
d’occasion. Montage, peinture, «rouge blanc et or » mon 50 est prêt pour la
saison 1971.
Entre temps Marc peut s’offrir le Maïco de ses rêves, (l’ex de Tchernine)
Gilles achète l’ancien Fiat 238 de Jean-Paul Boinet et nous voilà donc tous
les trois équipés pour la saison 1971.
La suite dans :
Mes Années Course
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